En écoutant Brahms

Romantique Brahms? Pas si sûr! Ou plus exactement d'un romantisme à la fois si puissant, si subtil, si construit, si prométhéen, si grandiose et tellurique, si inventif et si magistral, mais aussi si délicat, le tout dans un équilibre si consommé, qu'une telle écriture en devient classique. Ici, avec le premier mouvement du Concerto pour violon et orchestre en Ré majeur Op. 77, sous l'archet de Pehrlman et sous la baguette de Giulini. L'extase et le basculement à 4:37 et 9:07. Un lyrisme fou qui nous soulève de terre. Laissons-nous caresser sans retenue par cette main bienfaisante.