jeudi 15 septembre 2011

Les banques européennes décollent. Et alors?



Petite chronique d'une crise aggravée - 2011

Le Mardi 13 Septembre, les bourses s'effondraient, entraînées par la chute des banques. Comme annoncé, les Banques centrales se sont mobilisées sans délai. 

Une dépêche de l'AFP tombe en milieu d'après midi: "Les banques européennes décollent après l'action des banques centrales".

Et alors?

Alors rien que de prévu. Nous en sommes à la phase du soutien massif et coordonné des banques centrales par injection de liquidités. Comme annoncé préalablement par ces mêmes banques centrales.

A ceci près. A ceci près que, pour prendre une analogie, les dites banques sont comparables à un patient qui se trouve dans un service de réanimation et à qui l'on injecte de l'adrénaline. L'effet est spectaculaire (les bourses remontent: +12,60% pour BNP Paribas; +8,11% pour Crédit Agricole; +7,94% pour Société Générale; +8,08% pour Deutsche Bank; +6,57% pour Commerzbank). Mais on ne soigne rien. Tout au plus maintient-on artificiellement un niveau d'activité normal utile à la survie à 3 mois (nous parlions ailleurs de court-termisme, n'est-ce pas?), qui "masque" les troubles plus graves (le volume total d'actifs toxiques détenus par les banques en portefeuille, et le risque systémique corrélatif).

Prochaine étape, la rechute des bourses après et malgré l'injection de liquidités selon le calendrier fixé. L'étape juste avant la crise de solvabilité, le problème de fond n'ayant pas même été abordé. Ni a fortiori traité. 

A suivre...


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