mardi 3 janvier 2012

Financement des dettes souveraines: le juste prix


Chose lue. 

A propos de la crise de la zone euro et du financement des dettes souveraines.

(Suite à lecture d'un article publié sur le site du Monde sous le titre "Pourquoi faut-il que les Etats payent 600 fois plus que les banques ?" sous la plume de Michel Rocard et de Pierre Larrouturou dans lequel est exposée la faculté pour la BEI et la CDC de financer les dettes souveraines à un taux proche de 0,1%, soit 600 fois moins que le taux actuel, celui-là même qui aura été octroyé dans les faits aux banques lorsqu'elles furent exposées à la crise de 2008. Et ce sans aucune modification des traités en vigueur, ce qui permettrait de faire face avec rapidité, efficacité et équité à la crise de la zone euro. Sans compter l'intérêt pour ce qui est de retrouver de façon immédiate des marges de manoeuvre pour faire face à la récession dans laquelle ladite zone est entrée


Le diagnostic est sûr (y compris sur l'exemple de l'excédent primaire Italien, et sur l'hyper-récession désormais quasi inévitable). Les solutions sont réalistes, accessibles et justes. Les perspectives lucides. 

Nul besoin de se déjuger par rapport aux décisions antérieures relatives au financement des dettes souveraines par emprunt sur les marchés

Qu'attend-on plutôt que de gesticuler a Paris, Berlin ou Bruxelles?



Extrait

(...)

"Il n'est pas besoin de modifier les traités européens pour mettre en oeuvre cette idée : certes, la Banque centrale européenne (BCE) n'est pas autorisée à prêter aux Etats membres, mais elle peut prêter sans limite aux organismes publics de crédit (article 21.3 du statut du système européen des banques centrales) et aux organisations internationales (article 23 du même statut). Elle peut donc prêter à 0,01 % à la Banque européenne d'investissement (BEI) ou à la Caisse des dépôts, qui, elles, peuvent prêter à 0,02 % aux Etats qui s'endettent pour rembourser leurs vieilles dettes.

Rien n'empêche de mettre en place de tels financements dès janvier ! On ne le dit pas assez : le budget de l'Italie présente un excédent primaire. Il serait donc à l'équilibre si l'Italie ne devait pas payer des frais financiers de plus en plus élevés. Faut-il laisser l'Italie sombrer dans la récession et la crise politique, ou faut-il accepter de mettre fin aux rentes des banques privées ? La réponse devrait être évidente pour qui agit en faveur du bien commun.

Le rôle que les traités donnent à la BCE est de veiller à la stabilité des prix. Comment peut-elle rester sans réagir quand certains pays voient le prix de leurs bons du Trésor doubler ou tripler en quelques mois ? La BCE doit aussi veiller à la stabilité de nos économies. Comment peut-elle rester sans agir quand le prix de la dette menace de nous faire tomber dans une récession "plus grave que celle de 1930", d'après le gouverneur de la Banque d'Angleterre ?"

(...)







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