vendredi 16 décembre 2011

De l'épuisement et du panache avec Cyrano de Bergerac

(A des amis virtuels, un soir d'extrême fatigue)

Ex-té-nué!

Aurait tellement de réflexions, d'images à partager avec vous, d'adhésion à manifester à nombre de vos publications, de commentaires à formuler, mais ne le peut plus.

Vous offre cette perle que nous aimons tous, qui parle si joliment le langage du coeur, celui de la noblesse des sentiments, de l'authenticité, et de la véritable grandeur d'âme.

Et tire sa révérence, souhaitant à chacun d'entre vous, mes bien chers amis, une très belle soirée et un bon début de week-end !

(...)

ROXANE, (défaillante)
Cyrano !

[Tous reculent épouvantés.]

CYRANO
Je crois qu'elle regarde...
Qu'elle ose regarder mon nez, cette Camarde !
Il lève son épée.
Que dites-vous ?... C'est inutile ?... Je le sais !
Mais on ne se bat pas dans l'espoir du succès !
Non ! non, c'est bien plus beau lorsque c'est inutile !
Qu'est-ce que c'est que tous ceux-là !- Vous êtes mille ?
Ah ! je vous reconnais, tous mes vieux ennemis !
Le Mensonge ?
[Il frappe de son épée le vide.]
Tiens, tiens ! -Ha ! ha ! les Compromis,
Les Préjugés, les Lâchetés !...
[Il frappe.]
Que je pactise ?
Jamais, jamais ! -Ah ! te voilà, toi, la Sottise !
Je sais bien qu'à la fin vous me mettrez à bas ;
N'importe : je me bats ! je me bats ! je me bats !
[Il fait des moulinets immenses et s'arrête haletant.]
Oui, vous m'arrachez tout, le laurier et la rose !
Arrachez ! Il y a malgré vous quelque chose
Que j'emporte, et ce soir, quand j'entrerai chez Dieu,
Mon salut balaiera largement le seuil bleu,
Quelque chose que sans un pli, sans une tache,
J'emporte malgré vous,
[Il s'élance l'épée haute.]
et c'est...
[L'épée s'échappe de ses mains, il chancelle, tombe dans les bras de Le Bret et de Ragueneau.]

ROXANE, [se penchant sur lui et lui baisant le front]
C'est ?...

CYRANO, [rouvre les yeux, la reconnaît et dit en souriant]
Mon panache.

RIDEAU




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