lundi 5 décembre 2011

Pourquoi l'Allemagne détruit la zone euro et comment en sortir?

Chose lue

(Suite à la lecture de l'article "Et si la priorité était de rééquilibrer les échanges intra-européens ?" publié ce jour sur le site du Monde)


Analyse lumineuse d'un scénario de crise et de sa sortie envisagée en ce moment, qui permet de saisir:

1) Pourquoi l'Allemagne n'est pas, en réalité, un "bon" élève du point de vue de l'Europe considérée comme espace économique structuré et fini

2) Pourquoi le "modèle" allemand mis en avant par certains n'en est pas un, et a fortiori pourquoi il n'est pas "exportable" aux autres Etats de la zone euro, en tant même qu'il est structurellement vecteur de déséquilibre économique

3) Pourquoi la "dette" d'un Etat n'est pas en soi condamnable qui, sur un financier, ne se conçoit que par rapport à un excédent ailleurs, qui fait tout autant problème que la dette hors tout mécanisme de régulation

4) Pourquoi avec ce Nicolas Sarkozy et Angela Merkel négocient aujourd'hui même, l'Allemagne va, mécaniquement en raison de la structure de sa croissance, littéralement tuer l'euro et l'économie de la zone euro, accélérant la récession globale de la zone

5) Comment une régulation financière s'impose, par exemple avec une action sur les taux allemands en fonction du solde de la balance avec les autres Etats européens, qui constituerait un facteur de rééquilibrage structurel au sein de la zone euro

Et en conséquence:

A) Pourquoi le plan en cours de négociation qui ne touche à rien des rapports économiques réels entre les Etats européens en fonction de la nature et de l'origine de leur croissance est condamné à l'échec

B) Pourquoi l'Allemagne, en maintenant la position qu'elle a adoptée de construction purement monétariste, va accélérer la chute de la zone euro et la sienne, par déséquilibre financier émanant du déséquilibre économique inter-Etats

C) Pourquoi une Europe néo-libérale c'est à dire fondée sur la seule logique marchande "ouverte", fut-elle encadrée dans une convergence budgétaire stricte dont les sanctions automatiques et l'inspection budgétaire a priori seraient les garantes, constitue une impasse. 
Et pourquoi il faudrait en venir à une construction européenne de type néo-keynésienne pesant sur la gouvernance financière de la zone en fonction de l'état réel d'implication des économies nationales et des soldes de leurs échanges. 

On voit bien que ce qui nous est présenté et proposé est très éloigné des vrais besoins en termes de gouvernance. A tel point que ces sujets ne sont pas même abordés (pas plus que ceux de la BCE et des euro-bonds), sous pression et compte-tenu du fait que c'est l'Allemagne qui détermine non seulement l'ordre du jour, mais aussi les solutions, les intérêts européens n'étant pas nécessairement, mais alors pas du tout, ceux de l'ensemble de la zone. 

CQFD






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