mercredi 14 décembre 2011

De l'importance de ne pas parler pour ne rien dire sous le rapport de l'écologie




Je constate qu'au regard du nombre d'articles publiés sur des sites sérieux qui ne disent rien, on ne peut que se féliciter que le web soit apparu, le numérique évitant d'avoir à imprimer un tel néant sur du papier, dévastant ainsi inutilement de vastes espaces forestiers.

Mais dans le même temps, le web permettant la publication de tout ou presque en temps réel, il abrite tout et n'importe quoi, qui entre dans la grande machine à data de l'indexation universelle. On voit bien la potentialité économique mais aussi culturelle, démocratique, sociale de tout cela.

Pour être devenu le lieu du quasi ineffaçable (le mythe de l'éternité rendu possible à travers la virtualité?), le web donne ainsi à ce qui ne l'est pas nécessairement la dimension de l'impérissable. 

Il faut donc apprendre à évoluer dans le dédale du numérique et du virtuel, conquête de l'immatériel sur une nature fragile et finie, ce qui constitue un défi, mais d'une richesse inégalable. Un promesse d'avenir déjà partiellement réalisée.

Maintenant, qui dit "data" dit "data center" c'est à dire énergie et pollution, ce qui représente donc un enjeu environnemental majeur. L'un des défis clés de notre temps (On aime par exemple que Google refroidisse ses data center à l'eau en Europe du Nord et les fasse fonctionner à l'énergie solaire. Ou que Facebook partage les ressources de ses data center).

Changement de forme mais pas de paradigme au fond. 

En écrivant tout et n'importe quoi sur le web, on consomme aussi de l'énergie et des ressources, et on crée aussi une empreinte écologique. Qui est beaucoup moins directement visible, mais tout aussi réelle et plus importante encore. Et l'on voit l'ampleur du phénomène si l'on veut bien considérer que le web génère environ 1,8 milliards de térabits de données supplémentaires tous les deux ans. Ce qui est une grandeur astronomique.

Dès lors, il en va en définitive de même pour la publication virtuelle et pour la publication matérielle: papier ou page web, il est important de ne s'exprimer que lorsqu'on a vraiment quelque chose à dire. 

Ce qui était mon point de départ. Et qui constitue pour le coup un objectif éternel et indépassable. 
Le bon sens voudrait que ce fut la règle dans les échanges humains. L'écologie nous montre aussi que l'enjeu concerne notre environnement. 

Cette simple publication "pèse" 3000 octets hors iconographie. Ce serait un comble d'avoir à polluer pour ne rien dire!


Data Center de Google

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