lundi 5 décembre 2011

Histoire de pas




Plutôt qu'une succession ininterrompue, indéfinie, et somme toute ridicule à la fin de "Sommets de la dernière chance",

On préférerait, et de loin, tant dans la présentation que dans la réalité même, de façon à la fois plus sobre, humble, lucide et par là même efficace, des "Sommets" qui constituent autant de "chances" véritables. 

C'est à dire d'opportunités pour un avenir dont on ne présumera pas orgueilleusement, mais que l'on construirait avec humilité et détermination, dans le souci du compromis équilibré avec nos partenaires européens (ce qui n'exclut pas la fermeté, bien au contraire, à laquelle on ne s'apprête visiblement en rien, puisque les sujets clés sont déjà retirés de la négociation, comme la BCE et les euro-bonds. Mais encore faudrait-il pour cela avoir les moyens de cette négociation)- compromis qui ne satisferait pas que les négociateurs mais aussi ceux dont ils sont censés porter la voix, ce qu'ils semblent oublier bien souvent. 

La politique et la diplomatie ne sont, la plupart du temps, que de petits pas, de pas en arrières, de pas de côtés, de pas chassés, de pas hésitants, et parfois mais pas toujours, de pas en avant.

Faire quelques pas dans le bon sens serait déjà héroïque, à quoi l'on ne parvient visiblement pas. 
Qui se souvient d'un certain Sommet d'Octobre 2011 pourtant présenté alors par les protagonistes comme par les commentateurs comme "un grand pas" voire un "pas décisif" pour sortir de la crise? Qui ne fut en réalité qu'un pas de travers. Voire un faux-pas, puisque, de FESF mort-né en plan de rigueur insuffisant, ou de marchés non rassurés en agences de notation inquiètes et donc dégradantes, rien n'en resta.

"Hâte-toi lentement" nous conseilla Auguste. 

Pas à pas en somme, car c'est ainsi qu'on franchit véritablement le pas. Chacun des pas qui s'imposent, dans un chemin européen qu'on ne peut parcourir, sans jamais brûler les étapes, que pas à pas.
Sauter le pas, c'est s'exposer à trépasser. Ce qui nous menace à l'évidence au regard de l'étendue comme de l'intensité de la crise qui prospère malgré les dénégations gouvernementales. 

Voilà pourquoi il est tout aussi important, pour ne pas marquer le pas et par là même sombrer, de bien assurer ses pas. Pour ne pas avoir à y revenir, précisément.

Et continuer ainsi, peut-être d'avancer, en mettant un pas devant l'autre. Ce qui reste la meilleure façon de marcher. 

N'est-ce pas!


Capture d'écran du site elysee.blog.lemonde.fr


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