mardi 6 décembre 2011

Europe: Qu'attend-on pour faire de la politique!


(Suite au placement de la note de tous les pays de la zone euro sous surveillance négative par l'agence de notation Standard & Poor's; à l'annonce par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel d'un projet de Traité européen; à la mise sous surveillance négative du FESF ce jour)

Ainsi donc le tandem "Sarkozy-Merkel" - mais peut-être devrait-on dire et de préférence "Merkel-Sarkozy" tant la France a du se plier aux exigences budgétaires allemandes- a-t-il rendu le Lundi 5 Décembre sa copie préparatoire au Sommet européen des 8 et 9 Décembre prochains. 
Dans les deux camps, on était visiblement content de soi, prenant une posture grave et responsable devant l'histoire, tant on était censé avoir été imprégné des enjeux, et tant les mesures envisagées semblaient justes. 
On croyait avoir fait de la politique.

Mais qu'avait-on annoncé en réalité?

Ceci, qui serait risible si la chose n'était tragique qui aura été immédiatement et par deux fois gravement et durement sanctionné en moins de 24 heures, comme nous le rappelons ci-après:

Pour le couple franco-allemand, afin de faire face à l'urgence absolue, il était manifestement urgent ... de ne rien faire! 

Ne rien faire, mais...

Sur fond de délire constitutionnel et anti-européen d'un "Nouveau Traité" à 17 (confirmé ce jour même à l'Assemblée par un docile Premier Ministre pour Mars 2012), aucun traité ne pouvant être ratifié autrement que selon un cycle allant de 12 à 18 mois. Sauf à le rendre non crédible parce qu'incertain, et donc inefficace du point de vue économique. Sauf encore à le transformer en "accord" ou "protocole intergouvernemental", ce qui serait une solution pour passer en force en se dispensant de la nécessaire convocation du Parlement en Congrès. 

La démocratie y perdrait, c'est évident, mais les citoyens européens y sont habitués depuis 2005 qu'on croit avoir acquis à l'idée d'une nécessité faisant loi, et conditionnés à "la peur" y compris par le récent Discours présidentiel dit de "Toulon II". 

Aussi, l'urgence s'imposant, on pourrait d'autant mieux justifier cette construction (cette excroissance; cette corruption) technocratique aux forceps d'une Europe dont le ressort économique et politique est cassé, comme le montrent les toutes récentes prévisions de l'OCDE pour une zone engagée dans la récession; 

Ne rien faire, mais...

Sur fond de verbiage politicien autour de "la règle d'or" lors même que la réalité recouverte par l'expression n'est nulle part la même. A commencer entre la France et l'Allemagne, la règle permettant outre Rhin à l'Etat fédéral d'intervenir au-delà d'un certain endettement si des circonstances exceptionnelles l'exigent. 

Mais que reste-t-il alors de "règle" si l'exception fait la règle, sachant que l'on trouvera toujours une bonne raison de flirter avec les limites, comme on l'a fait avec les 60% de dette publique et les 3% de déficit public du Pacte de stabilité, avec le résultat actuel s'agissant d'une dette publique européenne moyenne de l'ordre de 80% à 90%. 

"Pacte de stabilité" avec l'Europe de Maastricht hier, "règle d'or" d'une Europe du Traité de Lisbonne en cours de révision et à la limite de l'explosion aujourd'hui, peu importe! 
Les mots ne font pas les choses, les règles purement contraignantes sans dynamique fédérale de croissance, de gouvernance, et de solidarité financière comme de compensation d'inspiration néo-keynésienne (lâchons le mot, c'est ce que font les Etats-Unis avec leurs Etats en faillite) imprimée à la zone, ne créent pas l'aptitude des Etats à produire les ressources utiles à l'équilibre de leurs comptes. Et les plans de rigueur qui s'empilent pour un équilibre budgétaire dont l'horizon ne cesse de reculer ne servent à rien.

Enoncer une "règle d'or", ne revient pas introduire une gouvernance quand aucune des variables macro-économiques n'a changé et qu'aucun moteur de croissance défini en commun pour un espace structuré et solidaire, n'a été adopté. Une telle règle est utile, à supposer qu'on ne confonde pas le moyen et le but et que l'on se préoccupe autant de la création de valeur que de la mesure de l'équilibre; 

Ne rien faire, mais...

Sur fond d'automaticité de sanctions économiques délirantes s'agissant d'Etats déjà exsangues et qui ont avant tout besoin d'être financièrement adossés pour tirer le profit de leurs énormes efforts de restructuration (comme l'Italie est adossée au FMI et à ses 600 milliards d'euros qui sont en train de la sauver, comme nous l'avons exposé ailleurs).
Car comment, en cas de dérapage, paiera-t-on les amendes infligées? Sur du déficit excédentaire? Sur de la dette encore étendue? En supprimant des ressources affectées à la croissance? Par renforcement d'une austérité vectrice de récession? On voit bien l'absurdité économique de la mesure. On voit également l'absurdité politique qui consiste à désigner comme "coupables" des peuples qui ne font pour l'heure que subir les conséquences funestes d'une européanisation jamais véritablement pensée à la hauteur des contraintes et dans la durée; 

Ne rien faire, mais...

Sur fond d'incantations au sujet des efforts budgétaires communs à consentir alors qu'on propose de créer une Europe à deux vitesses de fait exclusive de certains Etats, lors même que la zone a un besoin majeur sinon vital de ses 15 000 milliards de PIB consolidés, du sentiment d'appartenance et donc de l'esprit de solidarité qui en découle; 

Ne rien faire, mais...

Sur fond de redéfinition égoïste, sclérosée, minimaliste du périmètre économique européen autour de 17 Etats (la réponse ne s'est pas faite attendre sur ce point très précis comme sur les autres). 

Une fois de plus, on avait fait beaucoup de bruit pour rien. Et l'on s'était agité en vain.

Mais un protagoniste s'est invité à la table des négociations (comment avait-on eu la légèreté coupable d'oublier cette partie là, puisqu'elle et ses pairs sont devenus des interlocuteurs politiques à part entière?), de la venue duquel le couple franco-allemand avait connaissance, ce dont il s'est bien gardé de faire référence dans la déclaration commune de clôture, nous voulons dire l'agence de notation Standard & Poor's qui a fait part Lundi en fin de journée de sa décision de placer sous surveillance négative et donc de programmer la dégradation d'un cran de tous les triple A de l'Eurozone y compris l'Allemagne et même de 2 crans s'agissant de la France, 15 Etats étant touchés. (Nous l'avions annoncé ici et ailleurs de longue date)

Le débat faisait déjà rage depuis presque 24 heures lorsque ce jour, nous apprenons émanant de la même agence de notation, sa décision, extrêmement logique du point de vue économique, de placer cette fois-ci et pour les mêmes raisons en réalité, le FESF lui aussi sous surveillance négative, ce qui revient de facto là encore à envisager la dégradation d'un à deux crans de sa notation. 

Il est frappant de constater à quel point la crise de la zone euro connaît depuis le mois de Septembre 2011 un mouvement d'amplification et d'aggravation uniformément accéléré. Faute pour les politiques de se saisir pleinement du problème, car ce sont bien eux qui, à force de non-décisions, de préservations d’égoïsmes nationaux, de déclarations politiciennes, d'absence de vision de l'avenir, d'effets d'annonce stériles, de mécano et bricolage institutionnel, d'absence d'authentique pensée européenne, d'absence de réflexion en termes de mécanisme de création de croissance, sont responsables de cette situation là.

Car que réclament tant les marchés que les agences de notation aux politiques? 

Mais de faire de la politique précisément! 

Faire de la politique, c'est à dire être capable de définir et de projeter au niveau européen, et tout est là, de façon concertée, dans un vaste mouvement global de la part de la première entité économique au monde avec ses 15 000 milliards d'euros de PIB, un ensemble de mesures pertinentes et pérennes afin de faire face à une situation économique extrêmement dégradée en raison d'un effet de ciseau lié à la conjonction d'une dette hypertrophiée et d'une économie entrée en récession, sur le point de rendre les Etats insolvables et de faire éclater la zone. 

Ce qui implique, c'est évident, une prise en compte urgentissime de l'essentiel qu'on n'aura pas effleuré jusqu'ici. 

L'essentiel, c'est à dire:

1) L'extension des missions de la BCE incluant la modification de ses statuts s'agissant d'un organe européen qui ne peut plus ni ne doit plus (car c'est intenable du point de vue économique), contre le dogme et l'idéologie néo-libérale donc, se soucier seulement d'inflation mais aussi de contribution directe au financement de la zone y compris, directement ou non, par rachat des dettes souveraines (s'inspirer ici de la FED et de ses missions); 

2) La force de frappe du FESF mort-né, qu'on prétendait doter de 1000 milliards d'euros par effet de levier à partir de 400 milliards (il en aurait fallu 3000 en réalité) qu'on a lamentablement laissé s'enliser au lendemain des péroraisons post Sommet européen des 26 et 27 Octobre, alors qu'une dotation en cash s'imposait outre la capacité financière et juridique de fournir des garanties, mais l'Allemagne ne le voulait pas qui va le payer à présent d'un taux de refinancement à 2,36% en hausse de 0,10 points tous les 15 jours et qui va perdre son triple A, c'est écrit; 

3) Les euro-bonds ou la traduction financière de la solidarité européenne. Jusqu'à hier, l'Allemagne n'a pas voulu en entendre parler, pas plus que des prérogatives de la BCE. Elle a ainsi contribué directement jusqu'ici à l'enfoncement de la zone euro, les marchés spéculant sur les dettes souveraines. Ce qui lui revient à présent comme un boomerang sous la forme de l'abaissement programmé de sa propre notation qui met en lumière ses limites, avec ses propres 2000 milliards d'euros de dette (plus que l'Italie) pour 83,2% de son PIB (plus que la France).

Le temps des "bons élèves" est terminé, n'en déplaise à certains de nos amis allemands. Soit l'Europe entière est un bon élève, soit tous les Etats sont de mauvais élèves. Voilà le sens de ce qui advient à travers une dégradation généralisée des notations. Et si certains Etats ont des comptes publics moins équilibrés, être européen doit signifier que l'on a obligation de financer et garantir en commun ce qui pèse sur d'autres avec insistance, tout simplement parce que si un seul des Etats va mal, c'est toute la zone qui le paye. Comme c'est le cas aujourd'hui. 

La déconsidération en cours d'un prétendu "modèle allemand", à travers le placement sous surveillance négative de cet Etat ouvre la porte à la possibilité d'une négociation dure si nécessaire avec celui-ci sur le sujet des euro-bonds. L'Allemagne ne peut pas avoir jusqu'ici prospéré d'une certaine façon grâce à l'Europe où elle réalisait 60% de son PIB sans considération pour la dette de ses clients (l'exemple des rapports économiques Grèce-Allemagne est parlant), même à la financer pour une part non négligeable. Elle aussi est endettée, elle aussi a à financer sa dette, elle aussi a un intérêt à cette mutualisation attendue par certains pour redonner à la zone sa stabilité financière. Les euro-bonds ne sont pas un caprice mais le sens de l'histoire; 

4) La problématique du prêteur de dernier ressort. Car enfin, comment la zone euro peut-elle réussir ce tour de force de n'avoir pas, à la différence des Etats-Unis, un organe financier qui permet d'éviter que la spéculation financière n'aie d'impact direct sur l'économie réelle de toute la zone, car c'est à cela que sert un tel prêteur? Voilà qui est inconcevable sur le plan financier.

On en si conscient dans les chancelleries, les palais présidentiels et parmi les conseillers que l'on vient d'envisager de prêter au FMI des sommes qu'il pourrait prêter... au FESF afin d'assurer le financement d'Etats de la zone euro! 
Mais on y "réfléchit" seulement. Alors qu'il s'agit d'une priorité absolue. Pourquoi ce schéma? Pour contourner le problème de la BCE évoqué supra. Peu importe au fond si l'on finance en contrecarrant les effets de la spéculation. Mais il semble bien singulier d'être obtus au point de ne pas vouloir élargir le périmètre des deux organes que sont la BCE et le FESF pour en faire, sous une forme ou sous une autre, les prêteurs de dernier ressort indispensables à la stabilité qui permet la croissance et le financement comme la réduction de la dette.

Peu importe là encore les résistances de l'Allemagne qui est aujourd'hui autant affaiblie que les autres Etats à force d'avoir campé sur son intransigeance institutionnelle. L'Italie par exemple, pour de nombreuses raisons dont son adossement au FMI n'est pas la moindre, pourrait se révéler un excellent partenaire de négociation de la France pour faire fléchir Berlin. Au-delà et sur la lancée de la belle photographie lors du tout récent mini-sommet tripartite, on devrait à présent valoriser l'axe Rome-Paris pour rééquilibrer une certaine hégémonie allemande qui a conduit à écarter jusqu'à l'idée même d'une discussion sur le sujet du prêteur de dernier ressort. 

5) Un budget européen de croissance. Car il faut savoir, qu'on le veuille ou non, financer de la croissance pour obtenir de la croissance. La chose répugne aux néo-libéraux qui font la pluie et le beau temps à Bruxelles. Mais il va bien falloir rompre d'avec ces rigidités de principe qui ne sont plus de mise si l'on veut sauver les Etats et les peuples. Et donc leurs créanciers dont l'intérêt est évident.

On ne crée pas de la croissance européenne à partir de la seule rigueur. Les Etats-Unis savent mener des politiques fédérales qui relancent l'activité quand elle le doit, par adossement à la FED et implication de cette dernière dans la dynamique de prospérité outre son rôle à l'égard de l'inflation. 

L'Italie même, il y a un mois à peine moribonde en raison de ses 120% de dette publique, a trouvé avec Mario Monti, courage et détermination, les moyens de financer sa croissance à hauteur de 10 milliards d'euros, ce qui est exemplaire, dans le cadre de son triptyque vertueux "Rigueur, croissance, équité". 
Elle l'a pu parce qu'elle se sait et on la sait adossée au FMI pour le financement de ses échéances, d'où une détente des taux à 10 ans et la marge ainsi générée (on se rappellera qu'1% de taux à 10 ans c'est environ 2 milliards d'euros de marge budgétaire). 

Il convient de faire de même à l'échelle européenne: stabilisation financière par adossement de la dette globale à un ou plusieurs organes financiers; rigueur budgétaire conjuguée à une recherche de marges de manoeuvres afin de financer la croissance; contribution au déploiement de politiques industrielles (mais pas seulement) innovantes; et au final, dynamique de croissance retrouvée avec retour à l'équilibre des budgets et de la zone. 

6) Le rééquilibrage des échanges intra-européens, par prise en compte des balances commerciales, avec incidence sur les taux de financement; 

7) Ainsi, le développement d'une véritable gouvernance économique et financière qui soit crédible. Qui ne consiste pas à rendre une copie budgétaire contrainte à l'extrême d'élève pas même appliqué qui rêve de Traité quand il est sur le point de se faire renvoyer de la classe et que l'épreuve éliminatoire est presque finie. 

8) Sur la base de tout ce qui précède, la construction politique accélérée d'une véritable Europe fédérale, qui ne sera pas qu'un cadre technocratique, ni une sclérosante, frustrante et au final stérile entité géopolitique en même temps que fragile zone économique (ce qu'elle est devenue), mais un pôle de croissance et d'influence tant d'un point de vue interne que mondial, les relations avec les BRICS notamment s'en trouvant rééquilibrées, et les rapports avec les Etats-Unis refondés. 

Etc.

Voilà ce qui est essentiel.

Voilà ce qu'est faire de la politique. Voilà ce que les marchés attendent. Voilà ce que Moody's et Standard and Poor's attendent très exactement. 

Aux antipodes de l'inertie enveloppée dans le carcan d'une rigueur économiquement mortifère et parée de l'agitation politiquement intéressée qui ne change rien, le tout dans une juxtaposition d'égoïsmes nationaux indéfendable, tels qu'actuellement incarnés par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel.

Ce jour, Christian Noyer, Gouverneur de la Banque de France a déclaré souhaiter une "réflexion sur le rôle des agences de notation". Tout un symbole. Réclamer une "réflexion" quand il y a le feu à la maison Europe, voilà qui relève d'une lucidité et d'un esprit d'à propos exceptionnels. Outre le fait qu'on cherche ici à critiquer le thermomètre plutôt qu'à soigner en urgence le patient, comme on le doit. 
Mais sur le fond, ce que dénonce ce haut-fonctionnaire, c'est le caractère "politique" des interventions des agences de notation.

Mais les agences ne s'octroient que le rôle qu'on leur donne, de fait, par une gouvernance quasi inexistante de la zone euro! Si les agences font de la politique, c'est tout simplement parce que les politiques n'en font pas. Elles s'immiscent donc, c'est incontestable, dans la vie politique internationale pour contraindre les dirigeants, irresponsables, à se pencher sur les vrais problèmes. 

Soyons lucides! Nicolas Sarkozy voulait-il d'une Europe fédérale, lui qui avait une sensibilité beaucoup plus proche des Etats-Nations? Angela Merkel veut-elle d'une mutualisation de la dette et d'organes financiers européens agissant à la fois sur l'inflation et sur le financement avec un rôle de prêteur? Les réponses tombent sous le sens. Pourtant ces évolutions s'inscrivent dans le sens de l'intérêt commun des Etats de la zone euro, et de l'Europe toute entière. 

On peut, et nous le faisons, déplorer une ambiguïté statutaire d'agences qui sont à la fois acteurs économiques et financiers et observateurs en charge de l'analyse et de l'étude aux fins d'évaluation, au fondement des mécanismes de financement. Il faut sans doute réformer le statut de ces agences pour qu'elles ne puissent plus être juge et partie. Peut-être même faut-il les rendre d'utilité publique. C'est un débat réel, car la menace sur l'indépendance vis à vis du pouvoir politique apparaît aussitôt, s'inscrivant néanmoins dans la problématique générale de la gouvernance financière mondiale dont on parla en 2008 et qu'on laissa aller au fil de l'eau elle aussi.

Mais il n'en demeure pas moins que dans l'ordre des urgences, celle qui s'impose consiste sans nul doute à se servir de ces interventions peut-être intempestives, comme d'autant de révélateurs de la nécessité de réhabiliter la dimension éminemment politique de la construction européenne, plutôt que de ne rien faire (tout en ayant l'air d'agir), qui plus est en immobilisant et grevant cette construction, tout en s'agitant avec une frénésie d'autant plus saisissante que tout cela débouche sur le rien que nous avons caractérisé. Rien qui a d'ores et déjà un coût, lui, en termes de charge de la dette, alors que pas un euro de croissance ni d'équilibre en rapport avec ces gesticulations gouvernementales européennes, ne peut être mis en évidence.

Il est bien singulier que ce soient par des acteurs purement économiques et par nature amoraux, que cette vérité soit jetée à la face des Etats européens, de leur dirigeants et des peuples: 
La construction européenne est avant tout une question politique. Il est temps, urgent, de faire, refaire de la politique. Cette politique que l'on semble avoir oubliée a minima depuis le 7 Février 1992: le jour de la signature du Traité de Maastricht par les 12 Etats membres de la CEE. 

Il y aura 20 ans exactement dans 2 mois.

Il est grand temps pour l'Europe de devenir vraiment adulte.

Addenda du 07/12/2011
Article de la Tribune de Genève intitulé "Plaidoyer européen d'Helmut Schmidt"


capture d'écran du site lepoint.fr


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