mardi 15 novembre 2011

Bref discours de la méthode à l'usage d'un Président qui traque la fraude à la Sécu




En définitive, si on accédait à un eugénisme maîtrisé à partir d'une exploitation à la fois systématique, opérationnelle et donc économiquement pertinente du génome humain, et en admettant que la santé comme la totalité de comportement des individus découlent de ce dernier (en d'autres termes, si n'étaient admis à naître que les individus dont la santé future prévue aura un impact maîtrisé en termes de coûts économiques); 

Si l'on ajoutait à cela à la fois un néo-maltusiasnisme bon teint qui amènerait à ne plus soigner les gens qu'en fonction de la rentabilité et de la justification économique du traitement (Nos amis anglais le font déjà, n'est-ce pas. Comme c'est bien. Il faut savoir prendre ailleurs le meilleur des expériences, c'est évident. Vous aurez également tiré toutes les conséquences utiles sur les soins apportés aux personnes âgées, ces odieux improductifs n'est-ce pas...), et à ne plus leur prescrire d'arrêt maladie qu'en fonction de leur capacité future à produire de façon optimale (les critères devant être administrativement et non médicalement définis, cela va de soi);

Si enfin on mettait en oeuvre un système performant et moderne d'exercice de la médecine sous contrôle purement administratif, policier et judiciaire (dont le contrôle comptable constituait en réalité le premier pas, maintenant dépassé de façon explicite et décomplexée dans un système de sanctions sans aucun discernement médical - mais quel gros mot n'a-t-on pas dit!), 

Il n'y aurait plus de problème de déficit de la Sécu; plus de problème de fraude; le gouvernement serait satisfait (ainsi par exemple, Monsieur Apparu, au demeurant Ministre qui ferait mieux de se taire, serait-il satisfait qui situe l'ordre de grandeur à 50 milliards d'euros au lieu d'environ 2 à 3 milliards toutes branches confondues selon les données de la Cour des comptes!); les marchés seraient comblés.

Allons de l'avant: l'eugénisme, le néo-malthusianisme et l'Etat policier sont le nouvel horizon en matière de protection sociale, pour des Etats sous tutelle des marchés. 

Nous vivons dans un monde merveilleux!


Questions-réponses
Pardon? Vous vous interrogez sur l'importance d'une éventuelle lutte contre la fraude aux cotisations de la part des entreprises pour 15 milliards d'euros? 
Mais laissons cela de côté voyons. Enfin, vous savez bien que ce sont les entreprises qui créent l'emploi et qu'il est difficile de toucher à certaines pratiques sans fragiliser l'édifice. Soyez responsable à la fin.

Pardon? Les entreprises créent de moins en moins d'emploi dîtes-vous? 
Ce n'est pas faux, mais vous devez savoir vous remettre en cause et vous adapter à une économie en profonde mutation qui peut-être, n'a plus les mêmes besoins en termes de ressources humaines.

Pardon? Vous avez bien dit que vous "ne voyiez plus exactement quelle est la place de l'homme dans ce système global là"? 
Nous vous comprenons, mais rassurez-vous, nous travaillons activement, pour votre bien, à ce que n'existent plus que ceux qui sont rigoureusement nécessaires à l'alimentation parfaitement maîtrisée sur un plan comptable de la machine économique qui fait vivre nos nouveaux maîtres à tous: les Marchés. Il serait temps de comprendre le véritable sens de l'histoire. Un peu de civisme!


Capture d'écran du site lemonde.fr

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