lundi 21 novembre 2011

La faillite de l'idée d'Europe

Billet rédigé le 18/11/2011

Chose lue


Où l'on apprend qu'en deux mois la proportion de Français favorables à davantage de fédéralisme est passée de 51% à 43% . Et que les femmes rejettent plus massivement cette perspective à 68% contre 45% pour les hommes. 

Où malgré et au-delà des annonces triomphalistes, on voit confirmée l'idée selon laquelle une construction européenne de laquelle les préoccupations et la réalité des citoyens sont exclues engendre, de fait, un euroscepticisme préjudiciable. Soit l'exact opposé de ce qui est recherché.

Une Europe en péril pour une idée d'Europe qui se dissout dans la crise et les réponses partielles, beaucoup trop partielles adoptées.

Les politiques doivent de toute urgence s'emparer non pas des états d'âme, justifiés, des européens, mais des sujets clés et prendre les décisions (gouvernance, fédéralisme précisément mais pas a minima ni version technocratique, relance de l'investissement européen, neutralisation/recadrage d'une Allemagne devenue un véritable fléau pour l'Europe dans sa tentation hégémonique, rupture d'avec une Europe purement monétariste, capitalisme "moral" par rapport au soutien accordé aux banques, redéploiement de la souveraineté, relégitimation du politique par rapport aux marchés, etc.) qui seules permettront d'infléchir cette courbe descendante effrayante. Mais le discours politique et encore plus l'action est à cent lieues de cela. Il y a vraiment péril en la demeure. 

L'Europe? Ce n'est pas gagné. Mais alors pas du tout. La faillite de l'idée d'Europe avant la faillite de l'Europe?


Capture d'écran du site atlantico.fr


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