lundi 28 novembre 2011

Le miracle italien



Remarquable Mario Monti

1) Laisser faire à feu Berlusconi le sale travail de mise sous tutelle de l'Italie par la Commission et le FMI. Et de la sorte, faire retrouver au pays le chemin d'une crédibilité financière y compris hors de la zone euro.

2) S'imposer comme le redresseur incontournable de l'Italie. Homme d'autant plus providentiel qu'il fut Commissaire européen et qu'il est un ancien de Goldman Sachs. Et tenir un discours fédérateur et réaliste (Rigueur, croissance, équité) rassurant pour les italiens et au-delà (agences, marchés).

3) S'imposer comme le nouvel homme fort de la zone euro grâce au milliards promis par le FMI et négocier d'égal à égal avec Sarkozy et Merkel. Car il sait très bien que l'économie italienne est en bien meilleure santé que celle de l'Allemagne (qui entre progressivement en récession et qui commence à être exposée au problème de la dette), et de la France (qui va perdre son triple A).

4) Redresser l'Italie avec l'argent du FMI (en court-circuitant le FESF inexistant et la BCE indigne campée sur ses statuts pour ne pas prêter et ne plu soutenir quelque Etat que ce soit). Car 600 milliards d'euros, c'est 160 milliards de plus que la dotation totale du FESF en panne. Et 60% de la dotation théorique totale (mais non libérée, et pour cause) du dit FESF. Une somme que les européens n'ont pas les moyens de débourser.

C'est l'Italie qui est en train de devenir un acteur majeur de la zone euro. Avec son excédent primaire et sa croissance meilleure que la nôtre.

Il n'est pas dit, mais alors pas du tout, que nous n'ayons bientôt à envier - précisément lorsque la France va perdre son triple A en 2012- la situation de l'Italie. Qui l'eût cru?






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