mardi 15 novembre 2011

Le Pauv'con, le Président et le Haut Conseil du Financement de la Protection Sociale



(Le premier) Pardon? 
(Le second) Le "Haut Conseil du Financement de la Protection Sociale".

(Le premier) A quoi ça va servir? 
(Le second) A rien, compte-tenu de l'effectif pléthorique d'experts du sujet appartenant à la haute fonction publique dont dont on dispose déjà et qui n'empêchent ni n'anticipent quoi que ce soit tant en matière de déséquilibre des branches que de dégradation de la couverture. 
Sachant qu'à ce rythme, de Protection Sociale, il ne va progressivement rester que le nom en raison des contraintes budgétaires, la couverture étant appelée à être largement privatisée. Il faut regarder les choses en face. La Chine nous a d'ailleurs gentiment signifié il y a environ 10 jours, par la voix du patron de l'un de ses grands fonds d'investissement, le Fonds Souverain Chinois (CIC), que la Protection Sociale incarnée par la conception européenne de l'Etat Providence était faite pour les paresseux et les indolents, et que ce n'était pas digne d'une grande économie. A fortiori quand elle s'est fourvoyée avec sa dette et qu'elle a besoin d'aide extérieure. Substantielle qui plus est.

(Le premier) Mais alors?
(Le second) C'est tout simplement un moyen de faire financer sur des deniers publics les mesures qu'un candidat non encore déclaré va intégrer dans son futur programme présidentiel. Mesures qui n'auront donc pas été pensées sérieusement durant tout un quinquennat malgré les enjeux. Et de contraindre son futur concurrent, déjà déclaré lui, à se plier à des thématiques décrétées et imposées par le sortant, jusque dans leur formulation même. Façon fort habile sur le plan politicien de tenter d'enfermer l'adversaire.

(Le premier) C'est légal?
(Le second) Non sur le fond. Oui dans la forme.

(Le premier) Quel va être le coût?
(Le second) Quelle bonne question qui n'a pas été abordée!
(L'Autre) Bon, vous avez fini avec vos questions et vos sous-entendus impertinents? 
C'est moi qui décide et c'est vous qui payez. Chacun à sa place s'il vous plait! 

(Le premier) C'est un peu fort quand même!
(Le second) Certes...
(L'Autre) Oui, et alors? 

(Le premier) Désolé, j'ai du faire une erreur. Je croyais que nous étions encore au sein de la République Française. Vous savez, cette forme démocratique dans laquelle la solidarité, la protection des personnes, de leur santé, de leur famille, de leur vieillesse, sont autant de valeurs qui méritent d'être défendues
(Le second) Ce devrait pourtant être le cas.
(L'Autre) La quoi? "Casse-toi pauv'con" avec tes questions.


capture d'écran du site liberation.fr

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