mercredi 16 novembre 2011

Simone Kermes et Vivaldi: l'union parfaite de la colorature et du Prêtre roux


C'est avec un bonheur constant que je retrouve Simone Kermes, cette immense soprano colorature dont je parlais il y a quelques heures, cette fois-ci dans une interprétation magistrale du trépidant et tellurique "Gelido in ogni vena" de Vivaldi. 

J'ai déjà eu l'occasion de dire ici et sur les réseaux sociaux à propos de son interprétation d'une aria de Haendel tout le bien que je pensais de cette cantatrice admirable qui est à son registre de colorature ce que Bartoli est à celui de mezzo soprano. 

Elle surclasse à mes yeux Dessay et Petibon par exemple pour des raisons conjuguées de technique vocale pure (extension, justesse - écoutez la précision dans les "sauts"-, amplitude, rondeur, intensité, présence spécifique sur chacun des registres aigu-médium-grave avec une couverture du spectre exceptionnelle que n'atteignent pas les cantatrices pré-citées; position-déploiement du souffle) y compris un vibrato naturel (comme Bartoli précisément) absolument saisissant; de maîtrise de la dramaturgie; d'appropriation immédiate, intuitive, animale, de la psychologie de ses personnages (on oublie le "travail", c'est tellement évident, et c'est ce qui est beau); de densité d'expression sur les mots, le texte et les livrets; de charge émotionnelle associée à une puissante évocatrice hors pair, quelle que soit la figure ou le motif et la contrainte technique de la partition. 

Si vous ne la connaissez pas, prenez le temps de la découvrir. Si elle vous a déjà séduit, vous savourerez sa prestation dans cet aria pétrie de tension vocale et théâtrale d'Il Prete Rosso. 




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