jeudi 10 novembre 2011

Petite métaphore cinématographique de la crise



Finalement, les marchés aiment beaucoup le cinéma.

La preuve: Avec l'Italie avant et après l'annonce de démission de Berlusconi, ils nous proposent un remake magnifique de la Femme d'à côté de Truffaut et de son emblématique "Ni avec toi, ni sans toi".
Quel sens de la dramaturgie et du tragique!

On aimerait toutefois, par la maîtrise de l'espace et du temps, de la multidimensionnalité, peser sur le cours du film. En sortant de l'écran, façon "La Rose pourpre du Caire". Ou en y entrant. Précisément. 

Maintenant, puisque nous payons la dette, nous avons le pouvoir de remercier les producteurs exécutifs et délégués (sans distinction de pays, puisque nous sommes dans une superproduction internationale n'est-ce pas), qui de toute évidence, ne sont bons à rien, n'ayant pas même pris la moindre précaution en termes de repérages, ce qui était néanmoins le minimum. 

Quant aux producteurs, les marchés donc, qui ne sont là que pour lever les fonds (leur mise étant très inférieure à la partie que nous investissons nous-mêmes en production à la fois directement et en recettes futures), puisqu'ils sont déjà beaucoup trop engagés dans la production à tel point qu'ils sont paniqués, le réalisateur (Nous!) a les moyens de leur imposer son scénario. 

La Commission d'avance sur recettes (l'Etat) n'a aucun mot à dire, puisqu'elle n'aura pas contribué au financement, se contentant de s'en remettre en totalité aux co-producteurs susmentionnés, sans jamais prendre le temps d'examiner sérieusement le scénario qui la concernait pourtant singulièrement.

Vive le cinéma!




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