lundi 7 novembre 2011

A propos du Concerto pour Piano N° 20 K 466 de Mozart par Friedrich Gulda



Si je devais utiliser un mot, un seul, ce serait un verbe, conjugué à l'impératif: "Tremblez!" 

Où l'on pense bien évidemment à Don Giovanni ou à l'air de la Reine de la Nuit de "Die Zauberflöte".

La version de Gulda est l'une des trois ou quatre parmi les plus intenses avec celle d'Haskil, de Brendel et de Pires. Gigantesque, bouleversant et tellurique.

Ecoutez et réécoutez la partie pour piano seul qui commence à 3:19, en prêtant une attention toute particulière à la façon qu'a Gulda de jouer les basses plaquées et violentes, les arpèges dans une dynamique qui fait presque peur, les trilles comme un hurlement de désespoir.

J'arrête ici de commenter faute de temps, mais j'y reviendrai. 


Addenda
Après l'interpellation d'un ami sur le pouvoir qu'exerce cette oeuvre sur les auditeurs.

C'est là le pouvoir combiné du génie de Mozart et de celui de Gulda mon ami. Pour ce dont j'ai dit et reste convaincu qu'il s'agit de l'une des oeuvres les plus magistrales de Mozart, son plus grand concerto pour piano - et sans doute son plus grand concerto tout court- l'une des cinq oeuvres les plus grandioses jamais composée. 

Tragique, intensité, violence, douceur extrême, construction abyssale, tendresse venue du fond de l'abîme et de la souffrance, absolu, intimité, etc. Tout cela mis en musique avec le seul chant d'un piano et d'un orchestre qui pulvérise le cadre de l'exécution classique, fait crier le clavier de douleur pour le tordre et le contraindre à exprimer l'humain. La perfection et le sublime ici et maintenant. A chaque fois. 

Quand je te disais qu'il était frustrant de ne pas avoir le temps de commenter dès à présent! Mais je le ferai plus tard. Cela s'impose.




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