Par ces temps de commémoration et de grandes manoeuvres historiques en relation avec la crise européenne, voilà qui me semble s'imposer.
Car enfin, les évènements dont nous célébrerons demain le souvenir autant que ceux que nous avons à vivre économiquement et politiquement en tant qu'européens appellent aussi, n'en doutons pas, un immense élan de joie.
N'est-ce pas aussi dans la joie et l'allégresse que l'on construit le destin des nations, a fortiori quand les heures sont noires, et contre cette noirceur du temps? Dans la fierté d'être soi, de ses réalisations passées, et de ses projets. Regardant l'avenir avec confiance, lucidité et détermination.
Nos aînés nous ont légué la paix - même fragile, même toujours à recommencer, même à devoir être reconquise sur des champs de bataille qui sont devenus financiers- qui partirent, c'est certain, la "fleur au fusil", trop peut-être (mais les avait-on informé des enjeux véritables?), mais si beaux toutefois, si forts. Superbes.
Ils ont payé très cher le prix de cette insouciance collective (sachons en tirer les leçons). Leur sacrifice néanmoins n'aura pas été inutile. Sauf à ce que nous oubliions nos racines et ce que nous leur devons. Sauf à ne pas vouloir ce qu'ils ont voulu par la paix signée: la véritable paix des nations, pour chacun de leurs enfants. La promesse d'un bonheur plus grand dans un monde plus humain.
Et puisqu'ils moururent en nombre jeunes, puisse par la force symbolique de la Nation, d'une Nation qui sait que son destin est commun d'avec nos amis européens, tous, leur désormais éternelle jeunesse nous habiter.
Sachons donc nous préserver de nos démons, mais aussi cultiver la joie. Celle qui produit l'élan créateur d'un vivre ensemble qu'il faut inventer. Parce que le sens de l'histoire est là.
Belle journée à tous et heureux 11 Novembre!
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