jeudi 17 novembre 2011

Les mensonges du Président à propos de l'industrie française


A l'instant sur la Page Facebook de l'Elysée.



De la différence entre la communication politique et l'économie à l'usage des citoyens.

Pour information, véritable celle-là, ou mémoire à propos de l'Industrie: 

  • La France a perdu 36% de ses emplois industriels en 30 ans, le phénomène s'accélérant de façon exponentielle au bénéfice des services; 
  • Le nombre d'emplois dans l'industrie est ainsi passé de 5,3 millions à un peu plus de 3 millions;
  • Une fois les transferts neutralisés, la destruction nette d'emplois est de 1,5 millions;
  • Les gains de productivité représentent 65% des destructions depuis 2000;
  • Les délocalisations représentent 20% des pertes;
  • Dans le même temps, la part de l'industrie dans la valeur ajoutée est passée de 24% à moins de 14%, soit une chute de près de 50%


Conclusion
La France est un pays gravement et irréversiblement désindustrialisé dont la mutation vers une économie de services, même à prendre en compte les transferts de l'industrie vers les services pour les emplois non industriels, ne compense par la destruction nette d'emplois. 

Davantage, ces transferts accélèrent la désindustrialisation à travers la consommation de services et de biens industriels importés, aggravant la situation déjà déficitaire de la balance commerciale.


Question impertinente

Que soutenez-vous exactement, Monsieur le Président, à part votre propre candidature pour 2012, en mentant ainsi éhontément par omission à propos de l'Etat réel de l'Industrie française ?
Sachez que même les industriels ne vous croient plus. Alors imaginez un instant la perception et l'impact de votre propagande électorale auprès non pas du microcosme maçon et industriel franco-français, mais des investisseurs chinois par exemple, qui connaissent parfaitement, eux, la réalité? 

Accessoirement, on comprend votre empressement à vous impliquer personnellement dans le dossier PSA.

Etre un Homme d'Etat, Monsieur le Président, c'est aussi savoir dire quand une situation comme celle de l'industrie française est critique, avec des conséquences graves sur un plan macro-économique, et ce qu'on met en face pour redynamiser la dite industrie. Il va de soi que je ne parle pas de parer les coups mais de programmes d'investissement pluriannuels y compris dans le cadre de partenariats européens.
Toutes choses sur lesquelles vous êtes prodigieusement muet. 

Devrions-nous en conclure que, faute de traiter là où elles se situent à savoir sur le plan économique, ces questions fondamentales, vous n'êtes pas un véritable Homme d'Etat?

Au regard de la complexité de la tâche, on comprend, c'est certain, votre volonté de vous impliquer davantage sur la scène internationale, comme votre prédécesseur, en délaissant cela tout en donnant le change par une gesticulation désormais si caractéristique. Ce qui ne trompe personne.

Quant au  FSI (Fonds Stratégique d'Investissement), nous y reviendrons, s'agissant d'un bilan pour le moins contrasté et d'une action quasiment anecdotique, rapportée à l'échelle des problèmes rencontrés par l'industrie française.


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